Rencontre avec Jordan Appleton, post-doctorant au Centre européen de sciences quantiques

Jordan Appleton est originaire de Newcastle (Royaume-Uni) mais il a depuis plusieurs années maintenant rejoint Strasbourg où il s'est parfaitement intégré. Il nous raconte son parcours et ses aspirations.

  • Pouvez-vous nous parler de votre parcours universitaire jusqu'à présent et nous expliquer ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche ?

Pendant mes études de premier cycle à l'université de Newcastle, en Angleterre, j'ai eu l'occasion d'effectuer un stage Erasmus dans un laboratoire et j'ai choisi l'université de Strasbourg. J'ai alors passé huit mois dans le laboratoire CLIC à l’Institut de Chimie sous la direction du Dr Romain Ruppert. C'est au cours de mon premier projet de recherche que j'ai vraiment su que la recherche était ce que je voulais faire pour le reste de ma vie. La découverte du monde de la recherche a encore renforcé ma passion pour la chimie. Après un projet de maîtrise en chimie des polymères avec le Dr David Fulton à Newcastle, je suis retournée à Strasbourg pour effectuer mon doctorat toujours à l’Institut de Chimie, dans les laboratoires POMAM et CLIC sous la direction du Prof. Sylvie Choua et du Dr Romain Ruppert. Ce doctorat, extrêmement pluridisciplinaire, m'a permis de découvrir une multitude de sujets en chimie, parmi lesquels celui des systèmes moléculaires pour les ordinateurs quantiques. Je me suis ainsi retrouvé plongé dans ce nouveau monde avec mon laboratoire actuel pour mon post-doc,  dans l’équipe du Pr Mario Ruben, à la fois à l'INT (Institut de Nanotechnologie), au KIT ((Karslruhe Institute of Technology), en Allemagne et ici à l'ISIS, à Strasbourg.

  • Que vous apporte l'environnement de recherche d'ISIS (sur le plan professionnel et personnel) ?

À l'ISIS, vous avez vraiment le sentiment d'être à la frontière de la recherche innovante, avec des conférences régulières données par des scientifiques de renommée mondiale et tout l'équipement nécessaire pour mener à bien vos projets. La liberté dont on bénéficie à l'ISIS est également tout à fait unique. En tant que jeune scientifique, cette liberté de mettre en œuvre ses propres idées est primordiale, de sorte que lorsqu’on devient chercheur indépendant, on est déjà habitué à mener un projet du début à la fin, qu'il s'agisse de la conception, de la synthèse, de l'analyse ou de l'élaboration d'un article.

  • Quels sont vos souhaits et projets pour l’avenir ?

J'aimerais continuer à travailler dans le domaine universitaire en occupant un poste de chargé de recherche ou de maître de conférences. En effet, outre ma passion pour la recherche, j'ai également une passion pour l'enseignement, que je peux nourrir en supervisant des étudiants ou en donnant des cours.

  • Qu'est-ce qui vous plaît dans votre vie à Strasbourg et en Alsace ?

Tarte flambée et pinot noir, est-ce que je dois continuer ? Strasbourg est une ville vraiment internationale, avec une culture très riche. Il y a toujours une grande variété de choses à faire et elle est bien desservie pour visiter les alentours, au cas où vous ne trouveriez rien à faire en ville. La région autour de Strasbourg est également très jolie et idéale pour faire de la randonnée dans les Vosges ou du vélo le long de la route du vin.

  • Si vous deviez citer la chose dont vous êtes le plus fier (sur le plan professionnel ou personnel), quelle serait-elle ?

Je pense que déménager dans un autre pays et s'immerger dans sa culture est un défi et je crois que je crois que j’ai réussi mon pari, en me sentant pleinement intégré en tant qu'Anglais à Strasbourg.

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