- Pouvez-vous nous parler de votre parcours universitaire jusqu'à présent et nous expliquer ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche ?
J'ai été fasciné par la chimie dès mon plus jeune âge et j'ai participé à plusieurs concours de chimie, notamment aux Olympiades internationales de chimie, où j'ai représenté l'Ukraine en 2016 et obtenu la médaille de bronze. J'ai ensuite terminé mes études de licence à l'Institut des hautes technologies de l'université nationale Taras Shevchenko de Kiev, l'un des endroits les plus prestigieux d'Ukraine pour étudier la chimie, et j'ai obtenu mon diplôme avec mention en 2020. Au cours de cette période, je me suis intéressé à la chimie covalente dynamique, ce qui m'a amené à rejoindre l'ISIS, pour la première fois, pour un stage d'été dans le laboratoire de chimie supramoléculaire du professeur Lehn. C'est là que j'ai appris l'existence de la CSC Graduate School, à laquelle j'ai ensuite postulé et qui m'a accepté. Dans le cadre de mon master, j'ai effectué mes trois stages à l'ISIS, deux dans le laboratoire du professeur Lehn pour étudier l'adaptation des bibliothèques covalentes dynamiques à la séparation de phase liquide-liquide dans les systèmes biphasiques fluorés et un dans la start-up de biotechnologie Syndivia où j'ai travaillé sur un linker auto-immolable pour les charges utiles des conjugués anticorps-médicament. Enfin, après avoir obtenu mon master, j'ai poursuivi mon parcours académique en tant que doctorant sous la supervision conjointe du Dr Klymchenko au Laboratoire de bio-imagerie et de pathologie et du Professeur Jean-Marie Lehn au Laboratoire de chimie supramoléculaire (ISIS), afin d'explorer la chimie covalente dynamique dans les nanostructures lipidiques et les cellules vivantes.
- Que vous apporte l'environnement de recherche à l’ISIS, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan personnel ?
L'environnement de recherche d'ISIS est exceptionnel pour le développement professionnel. L'institut dispose d'équipements de pointe, ainsi que d'une équipe d'ingénieurs et de techniciens qui permettent à la recherche de se dérouler le mieux possible. Les séminaires constituent un aspect particulièrement enrichissant du point de vue scientifique, car les orateurs les plus éminents qui viennent à Strasbourg pour donner une conférence sur la chimie choisissent généralement l'ISIS pour le faire. En outre, la présence de start-ups et les solides collaborations avec l'industrie offre de nombreuses possibilités d'entrer en contact avec les applications concrètes de la recherche.
- Quels sont vos souhaits et vos projets pour l'avenir ?
Après avoir terminé ma thèse de doctorat, j'ai l'intention de rejoindre le département de recherche d’une société de biotechnologies ou pharmaceutique. Cela me permettrait d'être à l'avant-garde du développement de thérapies susceptibles d'améliorer la vie des patients.
- Qu'est-ce qui vous plaît dans votre vie strasbourgeoise ?
J'aime beaucoup vivre à Strasbourg. La ville a une taille optimale : elle n'est pas trop grande, ce qui facilite la navigation, mais elle n'est pas non plus trop petite, ce qui fait qu'il s'y passe toujours quelque chose. Le système de transports en commun est excellent, ce qui simplifie les déplacements et évite le stress, qu'il s'agisse de se rendre au travail ou d'explorer les différents quartiers de la ville. De plus, la nourriture y est vraiment bonne, il y a toujours un nouvel endroit où essayer et déguster des plats délicieux !
- Si vous deviez citer ce dont vous êtes le plus fier, ce serait quoi ?
Je ne dirais pas que je suis particulièrement fier de quoi que ce soit, car, à mon avis, il est généralement difficile de distinguer l'impact de ses efforts du hasard, comme le fait d'avoir rencontré les bonnes personnes ou d'avoir eu connaissance de la bonne opportunité au bon moment.