- Pouvez-vous nous parler de votre parcours universitaire jusqu'à présent et nous expliquer ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche ?
Mon parcours en physique quantique a commencé dès la licence - j'ai été captivé par un cours sur la magnétométrie quantique, ce qui m'a conduit à rentrer en master à l'Université Normale de Chine du Sud, qui dispose de laboratoires de classe mondiale dans le domaine de la physique quantique. Pendant mon master, j'ai plongé dans l'optique quantique de Rydberg. À la fin du cursus, les systèmes quantiques contrôlables - en particulier les réseaux de pinces à atomes de Rydberg - sont apparus comme l'un des candidats les plus prometteurs pour les ordinateurs quantiques, dans lesquels les gens peuvent explorer de nombreux aspects de la physique, et j'ai découvert que ce domaine m'intéressait vraiment. J'ai donc contacté le professeur Shannon Whitlock au CESQ, qui est connu pour ses travaux sur la physique de Rydberg et qui, à l'époque, était en train de transférer son expertise sur les réseaux de pinces à tweezer de Rydberg. Aujourd'hui, je suis en doctorat dans le cadre du projet MOQS (MOlecular Quantum Simulations), financé par les actions Maria Skłodowska-Curie, qui vise à améliorer les opérations quantiques sur les réseaux de pinces à atomes neutres.
- Que vous apporte l'environnement de recherche au CESQ - ISIS, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan personnel ?
ISIS est connu pour ses contributions exceptionnelles à la recherche multidisciplinaire à l'interface entre la physique, la chimie et la biologie. La possibilité de travailler avec des experts de premier plan dans le domaine et de participer à des collaborations interdisciplinaires m'aide à élargir ma perspective et à affiner mes techniques expérimentales. J'apprécie tout particulièrement l'accent mis sur la promotion de l'innovation et son engagement à faire progresser la science fondamentale.
- Quels sont vos souhaits et vos projets pour l'avenir de votre carrière ?
J'espère pouvoir trouver un poste dans une entreprise de technologie quantique, où je pourrai contribuer à faire progresser le domaine de la science quantique en développant de nouvelles techniques et en encourageant les collaborations interdisciplinaires pour surmonter les défis techniques dans les processeurs quantiques à réseau de pince à atomes neutres.
- Qu'est-ce qui vous plaît dans votre vie à Strasbourg et en Alsace ?
Strasbourg offre une merveilleuse qualité de vie, et je considère que j'ai de la chance de vivre dans une ville aussi belle et aussi riche culturellement. L'atmosphère accueillante de la ville, la beauté de ses paysages et sa richesse culturelle en font un lieu de travail et de vie unique et enchanteur. Et j'aime la facilité avec laquelle on peut se déplacer, que ce soit à pied, à vélo ou grâce au système de transports en commun, très pratique. L'Alsace offre également une nature facilement accessible, les Vosges et le Rhin sont des lieux idéaux pour les activités de plein air. J'aime faire du vélo le long du Rhin ou des randonnées dans les charmants villages des Vosges, puis déguster un très bon riesling local. C'est une merveilleuse façon de se ressourcer après une semaine bien remplie.
- Si vous deviez citer la chose dont vous êtes le plus fier (du point de vue de votre carrière ou de votre vie personnelle), quelle serait-elle ?
D'un point de vue professionnel, je suis très fier d'avoir choisi le domaine dans lequel je travaille, qui s'est avéré être l'un des axes les plus prometteurs et les plus excitants de la physique quantique expérimentale de nos jours. En ce qui concerne ma vie personnelle, le fait d'avoir passé mon doctorat en France, où la culture et la société sont complètement différentes de celles de mon pays d'origine, m'a permis de conserver une bonne santé mentale et de réussir à gérer le fait d'être seul.
