Pouvez-vous nous parler de votre parcours universitaire jusqu’à présent et de ce qui vous a amené à choisir ce domaine de recherche ?
J’ai obtenu ma licence en physique fondamentale à l’Université de Lille, où j’ai découvert mon intérêt pour l’optique et la thermodynamique, des sujets qui ont vraiment stimulé ma curiosité. J’ai ensuite choisi de poursuivre un master à l’Université de Strasbourg, principalement en raison de l’accent mis sur la physique statistique avancée. Pendant mes études, j’ai eu l’opportunité de réaliser un long stage à Heidelberg, dans le groupe du Prof. Matthias Weidemüller, spécialisé dans les simulations expérimentales de systèmes quantiques complexes à l’aide d’atomes froids. Bien que mon travail y ait été principalement théorique, j’ai également été initié à la complexité d’une expérience avec des atomes froids. Cette expérience m’a vraiment convaincu que je voulais continuer dans la physique expérimentale, et plus particulièrement dans le domaine des atomes froids. C’est ce qui m’a conduit à rejoindre le groupe du Pr. Shannon Whitlock et du Dr. Tom Bienaimé à Strasbourg, où je travaille désormais sur la réalisation de fluides quantiques de lumière dans un milieu atomique froid, c’est-à-dire étudier comment la lumière peut se comporter collectivement lorsqu’elle se propage à travers un nuage d’atomes ultra froids.
Que vous apporte l’environnement de recherche au CESQ, sur le plan professionnel comme personnel ?
Au CESQ, j’ai la chance de travailler dans un environnement très collaboratif. Mes collègues ne sont pas seulement de bons scientifiques, mais aussi des personnes formidables. Nous partageons facilement nos idées, nous nous aidons mutuellement au laboratoire, et nous apprécions même des activités ensemble, comme jouer au ping-pong. Cela crée vraiment une atmosphère conviviale qui rend la recherche agréable.
Quels sont vos souhaits et vos projets pour la suite de votre carrière ?
À l’avenir, j’aimerais continuer à travailler dans le domaine des atomes froids, que ce soit dans une carrière académique ou dans l’industrie. Je suis particulièrement intéressé par l’exploration de phénomènes fondamentaux tels que les interactions effectives entre photons dans les fluides quantiques de lumière, et la manière dont les systèmes d’atomes froids peuvent être utilisés pour concevoir ces interactions. Cette combinaison de recherche fondamentale et d’applications technologiques potentielles me motive vraiment. Je m’intéresse également à la détection quantique, où, là encore, la physique fondamentale rencontre des applications pratiques.
Qu’appréciez-vous dans votre vie à Strasbourg ?
Ce que j’apprécie vraiment dans la vie à Strasbourg, c’est l’équilibre qu’elle offre entre une ville dynamique et un cadre très paisible et agréable à vivre. J’aime aussi l’architecture. Et bien sûr, j’apprécie également l’atmosphère conviviale, tant au travail qu’en dehors du laboratoire !
Si vous deviez nommer la chose dont vous êtes le plus fier (dans votre carrière ou dans votre vie personnelle), quelle serait-elle ?
Si je devais choisir une chose, je dirais que je suis le plus fier d’avoir conservé ma passion pour la recherche (le même enthousiasme que j’avais le tout premier jour au laboratoire) malgré certains défis personnels que la vie apporte inévitablement. Cette motivation continue de me pousser chaque jour.




